Rose & Jonquille [ L.M & K]

Les serres. Deuxième fois cette année que j'y mettais les pieds. Ah vrai dire, je voulait juste y rentrer pour piquer une ou deux fleurs. Des roses, parce que c'était mes fleurs favorites, et des jonquilles, parce que cela allait bien avec. Tout ça pour ? Juste pour décorer ma chambre. Ben ouais, elle était trop monotone à mon goût et je voulais refaire la déco. Je rentrais en silence dans le cercle de verre, ou reposait toutes les magnifiques fleurs de l'académie. Tout à coup, j'entendit un petit bruit de pas derrière moi qui me fit sursauter. Je me retournai vite fait, avant même d'avoir pu commencer la cueillette. Une fille, de mon âge ? Ou plus, à voir. Je l'avait déjà vu, rarement, elle n'était pas dans ma classe, c'était sur.

- Salut, on s'est déjà vu non ?

Je la regardais un peu mieux. Non, je ne lui avais jamais parlé, je ne connaissais même pas son prénom. Bon alors...

- Alors ouais, juste vu. J'observe pas mal, je vois des gens qui les gens ne prennent pas la peine de remarquer.

Je me força à esquisser un petit sourire amicale, il fallait que je paraisse sympa, du moins, pour la première fois.

- Alors, comment tu t'appelle ? T'as quel âge ? C'est quoi ta classe ?

Tout en la bombardant de questions, je m'était un peu rapproché d'elle. Tant pis pour les jonquilles et les roses, la cueillettes, ça serait pour plus tard... Pour le moment, j'avais plus envie de savoir qui était cette fille. Elle était peut être nouvelle ? Mouais, c'était même sûr à mon avis. J’enfonçai les mains dans les poches, un signe de tranquillité chez moi, attendant les réponse aux questions qui je venais de lui poser.

15 ans. Mon âge. Lycée. j'allais y rentrer dans pas longtemps. Kanori. Jolie nom occidental. Bref, le mien était américain, car ma mère était une fan des Etats Unis,enfin bref... J'avais omis de lui demander son Alice, bah, je le ferais après...

- Luke Miller enchanté.

Je lui tendis la main et la salua, comme dans les film des année 90'. Ah làlà.

- 15 ans aussi, collège en dernière année. Classe Phy. Bref, c'est quoi ton Alice ?

Elle m'avait l'air d'avoir un Alice intéressant, enfin, une tête n en avoir un intéressant. Je serais peut être surpris, enfin, j'avais l'habitude. Ell par exemple, capable de voir les morts, qui l'eu cru ? Elle n'avait pas du tout une tête à ce Alice là !

Guérisons ? Wouha. J'avais déjà entendus parler de ce pouvoirs, de cet Alice, assez rare je pense. Mais voir une personne qui le possède, là, sous mes yeux, quel chance ! Mon sourire s'agrandit tout à coup et je décidai de lui parler du mien. Bon, nos deux pouvoirs étaient totalement différents, mais bon. Le siens était un pouvoir plutôt ' gentil ', guérir les gens, cela devait être bien. Et pas besoin de contrôle comme moi...

- Moi je suis Télékénésiste.

Je continuais à lui sourire, commençant à marcher entra les rangé de fleurs. Je devais avouer que leur parfums me montaient à la tête, mais bon, je fit un effort et restai en place.

M'en occuper. Elle était bien bonne celle là. Non, je n'aimais pas particulièrement les fleurs, sauf en déco... Enfin bref. Je n'allais pas lui mentir pour si peu, bien que jen était capable, mais, je n'avais pas envie de me de détester tout de suite.

- En prendre. Pour décorer ma chambre.

Je partis m'asseoir à ses cotés, un petit sourire suspendus aux lèvres. J'avais envie de faire plus connaissance, de me faire une nouvelle amie sans doute ? Pourquoi je ne rencontrais que des filles ici ? Bah, non pas que cela me dérangeais... Je lui jeta un bref coup d'oeil, elle était plutôt jolie et j'avais bien envie de voir son Alice en action.

- Depuis mes huit ans. Tient, cela va faire huit ans cette année, dans pas longtemps que je serais ici... Alàlà, le temps passe vite hein ?

Je me tu un instant, huit ans. Pouah, huit ans que j'étais ici, que je subissais chaque jour cette académie de malheur... Raaah. Mais derrière tout ça, j'étais un traître, depuis huit ans, je n'étais qu'un espion, qu'un... faux cul en langage courant ? Bref, j'étais qui j'étais, et je n'avais pas honte, je faisais ça pour une raison bien précise, je ne renoncerais pas maintenant.

- Et toi ? Depuis combien de temps, t'es nouvelle non ? Je ne crois pas t'avoir vu auparavant.

Nouvelle, alors cela expliquer tout. Je me tourna de nouveau vers elle et lui fit un sourire amicale. Kanori. Peut être une nouvelle amie ? Bah, il fallais que j'engage la conversation, je voulais... son avis sur cette académie Alice.

- Ok, alors,pour le moment tu en pense quoi ? De cette académie je veux dire...

Peut être était-elle mal à l'aise ? Quand on est nouveaux ici, au début, on a un peu de mal à ce faire intégré. Bah, pour moi, cela n'avait pas était bien compliqué, j'étais arrivé, et je n'avais pas cherché à me faire des amis, car moi, j'étais plutôt le style de type à rester seul, dans son coin, et à faire sa vie sans que personne ne lui demande quoi que se soit.

8. 8. 8. 8. Ce chiffre tournais en rond dans ma tête, il me hantais bizarrement. C'est vrai, huit ans que j'étais là. Quoi répondre ? " Et bien tu vois ma chère, depuis huit ans je n'ai jamais fais vraiment partis de cette école, je suis une sorte d'espion, en fait, depuis huit ans, je ne rêve que d'une chose : quitter cet endroit et retrouver ma famille, enfin ce qu'il en reste... Tu vois ? " Mmh, pas terrible comme réponse... Je baissais la tête, et soupirai, avant de la regarder de nouveau. Bon.

- Et bien, disons que je n'aime pas particulièrement être là, mais que cela ne me gène pas non plus... C'est un peu compliqué...

Je lui sourit de nouveau, wouah, je n'avais jamais autant souris en une seule journée a parole ! Même avec Ell, mon amie d'un an ma cadette... C'était bizarre, en ce moment, je réfléchissais plus ce que cette fille, cette nouvelle, Kanori, allait devenir pour moi. Amie ? Ennemie ? Plus ?

Mmh, aurait-elle un parent psychologue ou un truc dans le genre ? Bah, j'haussai les épaule, pas sur à vrai dire de vouloir lui répondre. C'est vrai quoi, je venais juste de la rencontrer, je n'allais pas tout lui dire, pas déjà... Je la regardai à nouveau. Elle connaissait Ell, une de mes meilleure amie ici, voire la seule. Et Chihaya, une fille qu'au contraire je n'aimais pas du tout, mais alors pas du tout.

- Ben, j'aimerais revoir mon père. Je ne me sens pas vraiment à l'aise ici. Je n'ai pas vraiment d'amis, et je ne cherche pas à m'en faire. Certyains ici sont bien. Ils ont tout : des amis, une petite copine, de la famille même. Moi, rien. Tu... comprends ?

Amis ? Voilà une drôle de manière de demander cela. Et pourtant, j'g=haussai les épaules, mise à part Ell, je n'avais pas vraiment d'ami(e)s ici. Alors bon, tant à faire, cette fille était plutôt sympa, un peu trop bavarde, mais sympa, et assez mignonne. Je me penchais vers elle, nos visage à quelques centimètres l'un l'autres.

- Amis ?

J'affichai mon plus beau sourire. Ah, j’aimais faire durer le suspens... Si des gens déboulaient,t là, maintenant ils ne comprendraient rien ... Je reculais la tête d'un seul coup, passant les bras derrière la tête, comme sur un tranzat.

- Pas de soucis Kanori.

Pourquoi diable me regardait-elle comme ça ? J'avais fait quelque chose de mal ? Bah, tant pis. Que les gens m'observe ainsi, en temps normal, je l'aurais envoyé balader. Mais là, bah, c'était Kanori, elle était plutôt jolie, et qu'une jolie fille me reluque, cela ne me dérangeais pas du tout, mais alors pas du tout. Je lui lançais un petit regard moqueur en coin, puis esquissais un petit sourire. Ah les filles... Qu'elle soit plus âgées, ou jeune, c'était la même chose.

- J'ai quelque chose sur le visage ma chère Kanori ?

Ma chère. J'aimais appeler les gens comme ça. C'était pas ironique, ni moqueur, juste une manière différentes d'accoster les gens.

Ah tant mieux. Je me levai, puis, après avoir passé une main dans mes cheveux, lui adressai de nouveau la parole.

- Je crois que...

Je jetai un coup d'oeil à ma montre. Oups, je devais être en cours dans cinq minutes... J'attrapais en passant une jonquille, avant de saluer ma nouvelle amie, un grand sourire aux lèvre.

- Je dois y aller Kanori ! On se revoie bientôt hein ?

Sans attendre réponse, comme à son habitude, il partit, une mains dans sa poche de jean, l'autre tenant la fleur qui décorerait très probablement sa chambre.